Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Demain le Congo-Brazzaville

29 octobre 2005

LE PROGRAMME :"NOUVELLE DESESPERANCE" DE SASSOU

photo_r_duite
Publicité
Publicité
24 octobre 2005

Le blog du journal Demain le Congo-Brazzaville.

cvphotor_duite1

Bonjour.
Sur cette page, vous pourrez lire le journal Demain le Congo-Brazzaville, le journal du Collectif Congolais pour la Démocratie et la Solidarité.
Il s'agit pour une fois, de placer des intérêts partisans en dessous de l'intérêt national car le Congo-Brazzaville souffre : pauvreté alors même qu'il s'agit d'un pays producteur de pétrole. La démocratie a été confisquée et si une autre vision de la politique n'apparaît pas, le Congo court droit vers une catastrophe à l'image de ce qui s'est passé en Argentine.
Nous n'avons pour armes que notre esprit et notre amour pour notre pays. Nous ne serons qu'avec ceux qui placent vraiment l'intérêt du Congo au-dessus de l'intérêt individuel.

« La liberté n’est pas un droit comme les autres : elle ne se trouve pas hors de l’homme mais participe à la définition même de la vie parce qu’elle est la vie en mouvement pour sa propre réalisation. Tout ce qui n’est pas liberté est une forme d’esclavage et doit être combattu. » Mouvimat Ibouanga Loundou, Secrétaire Général du CCDS. Mensuel d’information du CCDS : Collectif Congolais pour la Démocratie et la Solidarité Numéro : spécial Mois : septembre Année : 2005 Courriel : ccdsfr@yahoo.fr Siège social : Grenoble, France. TITRES 1. EDITORIAL 2. L’état de la « résistance congolaise ». 3. UPADS contre UPADS : une guerre de succession qui ne s’avoue pas comme telle. 4. Symbolisme Du logo du Journal. 5. Divers. EDITORIAL : UNE NOUVELLE MAQUETTE POUR UN RETOUR. Chers compatriotes, mesdames, messieurs, chers membres du CCDS, je vous présente la nouvelle maquette du CCDS. Nous avons pensé qu’un renouveau devrait être symbolisé –dans la forme et dans la forme seulement - par un nouveau graphisme inspiré du premier. Qu’à cela ne tienne, l’esprit qui animait le journal, à savoir, ne prendre que le parti du Congo, de son peuple et celui de la démocratie par delà les affinités partisanes demeure et ne saurait être trahi car le CCDS est un regroupement qui a survécu en mettant entre parenthèses les attirances politiques qui sont souvent des chants de sorciers qui nous aimantent dans l’escarcelle de l’appartenance ethnique. Il y a ceux qui ont certainement remarqué la longue période de la bouche cousue, le manifeste incompris du silence. Cela s’explique en partie par un séjour hors de Lyon pour des préoccupations personnelles de 2002 à 2003. A mon retour, j’ai dû gérer certaines situations qui m’absorbaient assez. Qu’importe, je suis de retour car, même quand ma plume dormait, nombreux ont vu son ombre planer au-dessus des mots, identifiant certains textes virulents comme miens, sous des pseudonymes différents. Je tiens à dire publiquement que je n’ai rien écrit depuis la dernière parution du journal « DEMAIN LE CONGO… » sinon un recueil de poèmes qui ne contient qu’un seul poème universel sur la politique intitulé : « Ces divins monstres humains ». Il n’y a plus de monstre que l’homme et de divinité aussi que… l’homme et la politique est le lieu de convergence où la monstruosité épouse la divinité : s’élever au-dessus des autres laisse-t-il encore de la place à l’humanessence ? Par ce néologisme, j’entends ce qui permet de nous identifier comme membre de la gent humaine, commun des mortels par la communauté du partage de la pensée et du bon sens. Or, l’homme politique est un curieux animal qui gavé de la gloire que les autres lui ont donnée ou qu’il s’est arrogé par la force ou la peur, semble oublier qu’il est un homme ordinaire et que si le chef doit se respecter, il faille avant tout que le peuple se respecte car il n’y a point de chef sans peuple. Et si l’on convient de ne respecter que le respectable, il est des chefs qu’on ne devrait pas ou jamais respecter car il n’y a en eux rien de respectable. Mouvimat IBOUANGA LOUNDOU. 2. L’ETAT DE LA « RESISTANCE CONGOLAISE ». En physique, dame nature veut qu’à une force corresponde une force opposée d’une intensité plus ou moins égale qui agit dès que celle-ci se met en état dynamique. Le progrès en aérodynamique a été d’agir à la fois sur la résistance de l’air et de la pesanteur et de les vaincre. Donc une inégalité peut être introduite au sein de cette dialectique. Le monde sociopolitique étant un monde physique même si d’aucuns voudraient que la pensée soit immatérielle, ce qui est une erreur, cette loi y est à l’œuvre. A l’avènement de la démocratie, les forces opposées à cette dernière se sont réveillées en la personne de Sassou et, en dépassant la puissance militaire d’une démocratie pas assez enracinée dans les cœurs et les esprits, une démocratie, je l’avoue assez mal servie par ses représentants qui n’avaient de démocrate que l’apparence, le fils respectable des ennemis du Congo est revenu au pouvoir et a relégué les structures de la démocratie à l’état d’opposition. Le mal est devenu la force légitime et le bien celui qui devait se justifier et essayer de regagner une position qu’elle avait mal défendue par le passé. Il faut avouer que les forces du bien (ici, la démocratie) étaient dérisoires face à l’alliance Sassou/Luanda/France, alliance cimentée dans les antres sataniques de la franc-maçonnerie. La résistance armée, celle qui devait combattre la force par la force est aujourd’hui dans un état moribond ou de brigandage : on sort sa kalachnikov pour détrousser ou voler la banane du paysan. La résistance politique, celle qui devrait porter haut le flambeau de la démocratie, est aujourd’hui en exil et nombreux de ces membres n’arrêtent de danser avec le loup d’Oyo, la danse du ventre car ils sentent les affres de la faim s’approcher. Sassou a tout pour perdurer : une situation économique fastueuse avec la flambée du baril du pétrole, une opposition qui ne s’oppose plus ni par les armes ni par les idées et en surcroît, une partition du plus grand parti du Congo, l’UPADS où une guerre qui ne dit pas son nom fait rage, déboussolant des militants abandonnés comme le Christ fut abandonné à Golgotha (il est des douleurs que ceux qui prétendent nous aimer et qui ont largement profité de notre amour ne peuvent supporter…). Les tentatives d’organisation de toutes ses bouches qui parlent haut et fort pour une place au soleil ont toutes accouché d’une fourmi : l’action politique manquait d’envergure et souffrait d’un manque de préparation et d’objectifs clairs. Comme toujours, la situation est la même : il s’agit aux caciques de la politique de notre pays de se mettre en position de phare pour espérer accéder à des postes de responsabilités où on se remplit très vite les poches. Le peuple congolais n’est qu’un marchepied sur la voie royale du détournement de fonds. Le problème du Congo et d’ailleurs, ce sont les hommes. Mais dira-t-on, il y en a pleins, des petits, des gros, des docteurs, des paysans, etc. Ici, l’homme, tel un Christ politique, devrait s’identifier aux valeurs qu’il défend, des valeurs qui placent l’intérêt du Congo et du peuple congolais au centre. Or, que voit-on ? La politique qui avait initialement pour objet de se préoccuper des choses de la cité, ne sert qu’à servir une réussite personnelle. Si une telle résistance accédait au pouvoir au Congo aujourd’hui, elle ne ferait pas mieux que Sassou : les arbres de la même espèce produisent les mêmes fruits : en effet, où a-t-on vu un citronnier produire des oranges ? Ceux qui s’arrachent les cheveux pour incarner l’opposition ou ce faux-semblant de résistance congolaise, ont, depuis plus de quarante ans, conduit le Congo vers plus de misère, de sorte que nous n’avons jamais été aussi pauvres que depuis que nous sommes très riches avec ce pétrole de malheur. Ai-je jamais entendu un jour un seul homme politique prêcher la bonne parole, l’évangile de « l’intérêt du Congo » ? Jamais. Tout se passe comme si sur un pays virtuel créé par l’action coloniale, des hommes sont prêts à marcher sur leurs frères pour servir leur estomac. Une pensée qui vient du ventre est forcément une pensée gourmande. La résistance ne résiste plus qu’à la faim et à la soif comme les Hébreux dans le désert lorsque ceux-ci reprochaient à Moïse de les avoir éloignés des victuailles du Nil. Il faut créer un vrai comité d’organisation de la résistance avec des hommes qui ne sont ni des traîtres, ni dénués de scrupules. De l’ancien, il n’est rien sorti de bon…  3. UPADS CONTRE UPADS. Les monstres à deux têtes des légendes ne vivent pas longtemps. Si l’hydre à deux têtes est tout de même un seul être, un parti qui a deux têtes, en dépit du même nom, s’est partitionné. Moukouéké, comme Napoléon qui se couronna tout seul empereur, a levé sa sanction et a retrouvé son fauteuil de secrétaire général de l’UPADS. Seulement, il y a problème : Paulin Makita étant toujours secrétaire général par intérim, le parti aux trois palmiers a deux secrétaires généraux. Moukouéké ne revient pas seul : il revient avec un homme à la réputation sulfureuse, ami de l’assassin du peuple congolais, un assassin qui revendique que sa chefferie soit respectée, une chefferie qui organise en ce moment même un simulacre de procès pour l’holocauste gratuit de plus de trois cents Congolais. Je pense que vous reconnaîtrez maître Mbéri Martin, celui qui est toujours du côté des gagnants. Il serait pourtant prématuré de penser que le contrôle de l’UPADS est chose acquise par ceux qui en ont eu assez d’attendre une réhabilitation qui tardait à venir. On sait que la suspension de Moukouéké fut prononcée par Lissouba lui-même. En revenant de son propre chef, c’est donc une bravade à Lissouba dont l’autorité est sapée. En politique, les petites querelles d’hommes font parfois de grandes guerres dévastatrices. Entre l’éthique et le droit, il y a l’ambition personnelle. Légitime par ailleurs, sauf qu’ici, c’est du plus grand parti du Congo dont il est question : il y a un peuple qui regarde des ambitions assoiffées se déchaîner sur le tatami de la gourmandise politique. Il y a ceux qui hier ont utilisé Lissouba pour se hisser au sommet du pouvoir et ceux qui se veulent ses héritiers. Les premiers l’ont renié car « le Christ politique » ne les reconnaissant plus, ils le rejettent à leur tour, lui, le bien-aimé du peuple ; les autres le sentant bientôt proche des bras de Morphée veulent surfer sur la sympathie populaire qui est la sienne pour ne pas partir à zéro dans les cœurs des petites gens qui ne servent qu’à justifier des passions personnelles. Le silence de Lissouba est stratégique si l’on estime que celui qui ne dit rien ne peut se tromper. Du côté de Makita ou de celui de Moukouéké, personne n’a encore réussi à se hisser au dixième de l’auréole de sainteté de Lissouba. Il est vrai que Lissouba tout seul ne peut constituer un parti mais si on pense que les idées d’une structure peuvent s’incarner dans un homme comme pour Marx ou pour Lao Tseu ou pour Einstein, on peut penser qu’il y aura du mal à séparer le concept UPADS de Lissouba - même si la pensée de Lissouba n’a pas l’envergure de celle d’un Marx. Certains pensent que Makita a barricadé l’accès de l’hôtel particulier de Lissouba. Sauf, une perte de mémoire qui l’empêcherait de reconnaître les siens, il semble que l’homme n’ait pas oublié ceux qui l’ont blessé, ceux qui l’ont trahi et son silence le préserve de ceux qui le trahiront demain. Est-il malade ? Manque-t-il, comme on le prétend, de véritable charisme politique ? Un peuple attend la monnaie d’un amour qui ne vient pas. Un petit peuple, de grands maux depuis si longtemps. Et tout est loin de s’arranger avec une démocratie ratée, des partis qui sont déshonorés par des hommes qui ne croient même pas aux idéaux qu’ils se sont eux-mêmes confectionnés, les hommes, la plus grande richesse de certaines nations et le plus grand malheur des peuples comme le Congo. Il n’y a de petitesse que d’homme car la nature est infinie même dans la plus petite de ses parcelles. Comment peut-on critiquer Sassou si on n’est pas capable de se vêtir de dignité et si le coup d’Etat est la méthode que certains utilisent pour revenir à la tête d’un parti, alors que s’ils avaient un peu de fierté, ils auraient pu créer un autre parti mais ça, ils savent qu’ils ne parviendraient pas à lui donner la stature de l’UPADS. UPADS contre UPADS, c’est la bataille de la couverture, on veut être le plus proche de la chaleur et on veut dénuer son adversaire. Dans cette bataille, aucun des camps n’est irréprochable et la rupture du dialogue montre bien que pour un simple enjeu de parti, si tous les coups sont permis, alors que ne ferait-on pas pour retrouver le pouvoir ? Il y a de quoi être inquiet : si ceux qui se proposent de remplacer Sassou utilisent les mêmes méthodes que lui, comment peuvent-ils être mieux que lui ? Bien sûr, il n’est pas encore question de s’armer et de prendre le pouvoir par la force. Sassou a eu le mérite de jouer le jeu (le sien) et de remettre le pouvoir mais qu’avez-vous fait ? En n’organisant pas les élections, sous prétexte d’une guerre contenue à ses débuts, vous avez donné au bourreau de Brazzaville le meilleur argument pour revenir au pouvoir par les armes. Il faut que tous se parlent pour l’intérêt de l’UPADS.  4. SYMBOLYSME DU LOGO DU JOURNAL. Les couleurs verte, jaune et rouge du drapeau congolais on été reprises à bon escient : 1) le vert dans le titre : « Demain le Congo-Brazzaville. » Vert comme la couleur de l’abondance, la couleur de la fertilité de l’amour qui n’est autre que le pouvoir de reproduction, la seule façon qui existe de combattre la mort, que nous espérons voir un jour habiter dans les cœurs. Et si l’on considère que le vert est la conséquence de la pluie, cela veut dire qu’il faut arroser le futur afin qu’il soit porteur de vie, de lumière. Pour l’instant, le présent du Congo-Brazzaville est noir, sombre, tumultueux comme si le présent noircissait forcément l’avenir pour qu’il n’y ait pas justement … un avenir. Or, il faut semer pour récolter l’abondance. Nous voulons semer un grain qui fera pousser un Congo qui soit une nation riche et prospère, riche d’hommes vertueux car la vraie richesse n’est pas celle d’une fortune qui chez nous est très souvent mal acquise mais toute vraie richesse est faite d’hommes qui portent haut l’idéal d’un pays heureux. 2) Le jaune dans les deux mains qui lancent la colombe : jaune comme la flamme de Bouddha, symbole de la sagesse. La sagesse qui lance l’envol de la paix, un symbole qui a du sens car la paix ne peut s’envoler que là où les hommes entendent parler la sagesse, cette partie de la raison qui nous enseigne que rien n’est au-dessus de la vie et que l’amour est plus grand que la haine, que l’esprit de cupidité qui souffle sur terre est faux et mauvais et qu’il faille aimer l’humanité entière comme on s’aime soi-même. Ce jaune encadré de vert dénote que le travail de la sagesse qui accouche de la sagesse doit s’inscrire dans le futur, dans l’abondance et le bien-être de tous. 3) Le rouge, la couleur du sang, qui contient un texte noir sur la liberté. C’est le sort réservé à la liberté dans le temps : le sang, la mort. C’est en se battant pour cette liberté en acceptant de verser son sang que des hommes comme Mandela ont acquis une stature universelle. Les dictatures n’ont qu’une réponse à donner à la soif de liberté des hommes : faire couler le sang pour que règne la peur. Tous les combats se faits au nom de la défense de la liberté. Il faut se battre jusqu’à la mort pour la liberté car une vraie liberté ne se donne pas comme ce fut le cas pour nos fausses indépendances : il faut se battre jusqu’au sang pour recouvrer une véritable liberté qui est notre état le plus naturel. J’ai ajouté la dame qui porte la table de la devise nationale : unité, travail, progrès. En effet, on devrait toujours tendre vers un idéal et une devise est déjà un bon début. Or, cette devise a été trahie par tous les hommes politiques depuis l’indépendance jusqu’à nos jours. Les vrais hommes savent qu’une personne ne devient grande que lorsque toute sa vie s’identifie à des valeurs supérieures. L’unité d’une nation qui fut forgée par les fers coloniaux n’a jamais existé. Ils voulurent tous au nom de la liberté briser le joug français mais sitôt une apparence liberté obtenue, ils retournèrent à l’appel sourd de la tribu. La politique travaille pour la tribu et non pour la nation et le progrès de tous est corrompu au profit de quelques-uns. L’UPADS a été le premier vrai parti du Congo qui contenait un vrai projet de société. Du Nord au sud, les Congolais se sont reconnus dans le projet qu’il portait mais le pouvoir vint si vite qu’il n’eut pas le temps d’avoir une véritable consistance politique. Le pouvoir fut l’occasion de travailler pour le progrès de la nation dans l’unité mais a-t-on saisi cette occasion historique qui ne se présentera peut-être pas plusieurs fois ? A présent, c’est la perte inattendue du pouvoir qui pose problème : elle n’était ni préparée à perdre le pouvoir ni à l’assumer. En effet, comment organiser un parti de loin, sans la manne financière pétrolière ? Si l’on considère que ceux qui furent promus aux postes les plus élevés dans le parti venaient du PCT, comment peut-on s’étonner qu’il y ait pu avoir trahison ou pactise avec l’ennemi ? Les méthodes du PCT ont migré avec les ex-pctistes du parti : les vieilles habitudes comme les vieilles amitiés ont la peau dure. On peut voir aujourd’hui que personne ne reste dans la rigueur des textes et des objectifs initialement élaborés. Et de plus, l’UPADS n’a aucun plan de reconquête du pouvoir. Ce n’est pas en proposant une réconciliation avec le « respectable » Sassou que l’UPADS reviendra au pouvoir ; c’est même un aveu d’échec car Sassou y voit une reconnaissance de son pouvoir illégitime. Normalement, cette période de traversée du désert devrait servir à souder le parti, à construire une vraie stratégie basée sur l’éradication des erreurs du passé, à créer de nouvelles alliances qui ont tant manqué à l’UPADS et qui ont servi à Sassou pour la reconquête du pouvoir. Avec tous les millions qui nourrissent les petits Suisses, il y a largement de quoi organiser le parti et le doter d’une vraie politique qui lui permettrait de jouer le rôle d’une opposition offensive, utile et crédible. Tout ce qui est tout grand confine souvent à la division. L’UPADS n’aura pas résisté longtemps aux coups de boutoir de l’ambition des uns et des autres. En fait, nos hommes politiques viennent en politique comme au théâtre : chacun désire pour lui-même le plus beau rôle mais feint de parler au nom de toute la troupe. Toute vraie unité exige d’être cimentée par des principes justes auxquels tous se reconnaissent. 5- DIVERS J’ai reçu du courrier depuis l’envoi du journal à quelques personnes et organisations. J’ai tenu à les mettre dans les divers afin d’encourager les Congolais à écrire en donnant leur suggestions car ils sont tous à quelque niveau qu’ils soient concernés par les affaires du pays qui n’appartient pas à un seul homme. • Une correspondance de Jean Louvosso du CCI (j’ai corrigé les fautes sans toucher au texte): Je prendrai bien entendu le temps pour répondre à monsieur Jean Louvosso. « Bonjour nous sommes la Compagnie Congolaise de Construction Industrielle en sigle CCI .En vue du programme fixé par l'ONU qui est celui de diminuer le taux de pauvreté dans le monde en 2015 nous voulons contribuer de façon considérable dans cette entreprise au Congo Brazzaville, c'est pourquoi nous invitons toutes les sociétés et organisations à nous rejoindre afin, si possible d'instaurer un partenariat .Pour plus d'informations consultez le site www.conscongo.com. » • Une correspondance d’André Kamba en termes très allégoriques : « Bonjour! Cher Monsieur, je ne vous connais pas, j'ai lu les articles de votre journal particulièrement votre analyse sur la cacophonie qui règne au sein de l'UPADS, c'est cela qui me pousse à vous écrire pour vous en féliciter et en même temps solliciter votre avis sur l'anecdote suivante, du margouillat à tête rouge et de l'épervier: " l'épervier avait construit son nid sur la cime du plus grand arbre du village et y avait pondu dix oeufs; lorsqu'un jour vint le margouillat qui, voulant alerter la souris du danger qui la guettait, parce qu'il y avait près de là, un serpent sur le point de l'avaler, (le margouillat) bouscula le nid de l'épervier qui fut précipité dans le vide et s'écrasa entièrement au sol, 18 m plus bas. Mais en tombant, le nid était vide car le serpent, avant de vouloir avaler la souris, avait déjà avalé les oeufs de l'épervier. Non content de ce que le margouillat, par son geste l'avait empêché d'avaler la souris, le serpent courut vite voir l'épervier pour lui dire que le margouillat a délibérément fait tomber son nid et que ses oeufs étaient tous cassés. Furieux, l'épervier se mit à courir partout à la recherche du margouillat, car il voulait se venger avant de faire le deuil de la perte de ses oeufs. Informé de ce qu'il était recherché par l'épervier, le margouillat prit peur et alla voir l'éléphant pour solliciter la médiation de celui-ci. Mais l'éléphant refusa d'intervenir dans la querelle, car cela dit-il relève de la compétence de ceux qui peuvent voler et se nicher dans les arbres. Après cela, le margouillat alla encore solliciter la médiation de tous les oiseaux de la forêt, des reptiles, des insectes..., la réponse fut quasiment la même, personne n'était disposé à intervenir pour régler ce conflit qui l'opposait à l'épervier. En désespoir de cause le margouillat résolut d'attendre que l'épervier vienne l'assommer. Pour ce faire il se plaça au carrefour des sept chemins, à un endroit où, d'en haut l'épervier pouvait bien le voir. Il alluma un feu et plaça sa tête près de la braise, alors que son corps était caché sous le bois qui brûlait. Ayant aperçu la tête rouge du margouillat, l'épervier fonça droit dessus. Le margouillat qui le voyait descendre, glissa entièrement sa tête sous le bois à juste à l'instant où les griffes de l'épervier avaient failli le toucher. Ainsi l'épervier, au lieu d'attraper le margouillat, il saisit plutôt la braise ardente et s'envola avec, jusqu'au moment où ses pattes commençaient à brûler. Ne pouvant plus supporter, l'épervier laissa tomber la braise. Celle-ci en tombant fut brisée en plusieurs morceaux qui furent chacun le point de départ d'un incendie. Ainsi toute la forêt pris feu, et ce fut le sauve qui peut. Des centaines d'animaux, des reptiles dont le serpent accusateur, d'oiseaux, de rongeurs d'insectes et de bestioles diverses, trouvèrent la mort dans cet incendie. Mais le margouillat qui s'était réfugié dans le terrier de la souris survécu. Constatant les dégâts causés par l'incendie, le margouillat dit tout simplement: « Si seulement, quelqu'un avait essayé de ramener l'épervier à la raison, nous aurions réglé notre conflit à l’amiable et cette hécatombe ne serait pas arrivée. » (A chacun de méditer et de l'interpréter comme il veut.) André KAMBA. » • J’ai répondu à monsieur André Kamba en ces termes : Monsieur André Kamba, certes on ne se connaît pas mais je sais que vous êtes un compatriote. J'ai eu votre mail dans la liste des mails envoyés à des Congolais par Gabin Bayouki. Le coût de la diffusion des idées est plus rapide et moins cher par internet. Alors, vive la technologie ! La Fontaine disait :"Je ne parle pas des animaux mais des hommes..." J'ai mon idée du margouillat dans le drame congolais mais ça n'engage que moi. Le problème du Congo : les hommes. Je parle d'hommes de qualité, d'hommes de valeur qu'on n'a que très peu et qui ne sont malheureusement pas à la tête du pays. Un seul Mandela a fait basculer toute l'histoire d'un pays par sa justesse d'esprit, sa distance face au pouvoir. Il est parti sans s'accrocher au pouvoir, de sorte qu'il a passé plus d'années en prison qu'au pouvoir. Il faut aimer les hommes pour être capable de faire de telles choses car même ses ennemis, ceux qui l'avaient mis en prison, le respectaient. Il y a un Esprit pervers qui règne dans les esprits des hommes : on pense que l'accumulation forcenée des richesses est le but de l'existence. Eh bien, c'est faux ! Les hommes ont vécu des millénaires sans l'argent. Le combat est rude mais il faut le mener pour forger les esprits car notre misère est avant tout une misère de l'esprit. Il faut faire suivre le journal à toutes vos connaissances; c'est ainsi que nous avancerons. Compatriotiquement, Mouvimat Ibouanga Loundou. »

Mouvimat Ibouanga Loundou.



Publicité
Publicité
Demain le Congo-Brazzaville
Publicité
Publicité